Le sport, mauvais pour la santé ?
Pratiquer un sport que ce soit la marche, la course, le vélo, le tennis ou le golf, s’entraîner dans une salle de fitness, etc, non seulement ça peut être très mauvais pour notre santé et aggraver notre stress, mais surtout, ça peut se révéler complètement inutile pour notre vie quotidienne ! Même si cette affirmation paraît choquante à première vue, c’est néanmoins le constat que nous faisons régulièrement.
Mais en quoi la pratique régulière d’un sport pourrait-elle être mauvaise pour notre santé et même aggraver notre stress ? Pour l’observer, prenons l’exemple du footing. Qui n’a pas croisé un jour des joggeurs courant les épaules crispées, les bras scotchés au corps, le corps tendu et même tordu dans l’effort, le souffle court, bruyant, écouteurs sur les oreilles, l’œil rivé sur une montre multi sport high tech, un téléphone dans une main et une bouteille dans l’autre ? Peut-être vous reconnaissez-vous ? Vous pensez bien faire, vous voulez bien faire. Pourtant, c’est là l’illustration du sport dans l’effort, avec la recherche, illusoire, du dépassement de soi, mais à quel prix ?
Bien sûr, après la séance, vous voilà très satisfait d’avoir parcouru une distance ou d’avoir fait 1 000 abdos, ou d’avoir marché en plein air, sans oublier l’effet euphorisant de la dopamine.
Pour la majorité des joggeurs occasionnels, le footing est plutôt synonyme de tensions musculaires, de douleurs, de souffrance et nombre d’entre eux abandonneront cette activité sans même avoir pu apprécier à quel point elle aurait pu leur être bénéfiques, non seulement physiquement mais aussi mentalement et émotionnellement.
Pour d’autres, rien que l’idée de courir leur fait prendre les jambes à leur cou, tant leurs expériences et souvenirs, très souvent scolaires, les ont dégoutés à jamais du sport.
On associe trop souvent le sport avec douleurs selon la croyance encore très (trop) ancrée qu’une « bonne » séance doit faire mal. Or courir crispé, c’est crisper notre mental. Et ceci quel que soit le sport pratiqué.
Sommes-nous programmés pour aimer avoir mal ? Pas vraiment, me semble-t-il. Par contre notre corps est programmé pour bouger, s’activer.
Il ne s’use que si l’on ne s’en sert pas ! C’est là toute la problématique soulevée par la sédentarité, véritable seriale killeuse de nos sociétés dites développées.
Il s’agit de courir, marcher, pédaler, monter à cheval, peu importe le sport, sans effort, sans douleur ou crispation inutile non seulement pour ressentir un maximum de plaisir immédiat mais aussi de bénéfices prolongés dans son quotidien professionnel et personnel.
C’est notre conception du sport, pour tous, du débutant au sportif de haut niveau, qui s’appuie sur la synergie du bien-être et de la performance.
Trois composants complémentaires en sont la base:
- Le physique: il s’agit non seulement d’avoir une silhouette tonique, mais aussi d’être à l’écoute de ses sensations corporelles pour un maximum d’efficacité dans le respect des règles de biomécanique, de physiologie de l’effort et de la performance sans être focalisé sur le résultat
- La force du mental: c’est muscler son attitude mentale par la gestion des pensées et des émotions négatives, en étant centré sur l’instant présent et l’observation des tensions inutiles
- La nutrition: c’est savoir adopter des habitudes alimentaires qui favorisent le bon fonctionnement du corps et du mental. Il n’est pas question de régime mais de comprendre ce dont notre corps a besoin.
C’est cette interaction positive qui contribuera à renforcer votre sentiment de confiance en vous, de calme et de plaisir quelles que soient les circonstances.
Finalement, le sport n’est pas nécessairement mauvais pour la santé… Et il peut même être très utile dans votre vie quotidienne. À condition de le pratiquer avec cette conscience de soi déployée au fil de vos entraînements.
Juliane Leclair